dimanche 1 juin 2025

Le gravel qui pique les mollets

Après la grosse sortie VTT de la semaine dernière — celle qui m’a laissé les jambes aussi raides que des piquets de tente et la fierté gonflée comme mes mollets — j’avais prévu une sortie récupération. À l’origine : un petit tour en gravel au départ de la maison, 35 km annoncés, 450 m de D+, un rythme tranquille, l’esprit léger.


Sauf que l’esprit léger n’a pas bien briefé les jambes. 

Dès les premiers kilomètres, je sens que la récup va être musclée. C’est toujours le même problème avec les sorties “tranquilles” : elles commencent doucement, puis le profil se redresse, les routes deviennent chemins, et la fameuse récupération finit par se planquer dans un fossé. 

Le parcours ? Classique autour de la maison, avec quelques variantes. Des petites routes, de jolis points de vue, des montées régulières (et parfois un peu brutales), du vent dans le casque et des odeurs de foin fraîchement coupé. Mais très vite, je me rends compte que j’ai été un peu optimiste sur le combo durée/distance/jambes. J’avais prévu large. Trop large. Et avec les mollets encore en mode “grève perlée” depuis le week-end dernier, j’ai fini par couper le parcours. 


Retour à la maison à l’heure prévue, mais avec 5 km de moins. Donc pas bredouille. Le cardio a travaillé, le paysage a nourri la tête, et les jambes ont râlé juste ce qu’il faut pour se sentir vivant. Depuis, je roule utile : petits trajets de 4 ou 5 km pour le bricolage, entre deux coups de tournevis. 

Pas de grande boucle à raconter, mais un quotidien à pédaler. Et ça compte aussi. Le gravel est rangé, prêt à repartir. Les mollets, eux, demandent juste un peu plus de concertation avant la prochaine “sortie douce”.

dimanche 25 mai 2025

Suivre le fil

Hier, la météo, l’envie de souffrir un peu, et ce besoin d’air m’ont décidé à sortir le VTT. Pas le VTTAE, non. Le musculaire, celui qui ne te trahit jamais, sauf quand tes jambes décident de faire grève.


J’avais tracé la sortie la veille : une belle boucle partant de chez moi, mais par manque de temps (ou par excès de lucidité ?), j’ai finalement démarré depuis Saint-Palais. 30 km de moins sur le papier, 1000 mètres de D+ dans les jambes au final. Excellente idée : c’est ce qui m’a permis de rentrer entier, avec les deux jambes et une fierté intacte (ou presque).


La première partie se fait tranquillement, à travers les petites routes du Pays basque. Le bitume s'étire comme un prologue apaisant. Le genre de faux plat où tu crois que tout va bien, mais où ton cardio est déjà dans le rouge. Et au loin, un fil se dessine : celui du chemin sur les crêtes, cette ligne tendue qu’il va falloir suivre jusqu’au bout. Il suffit de lever la tête pour voir le chemin du retour, sur les crêtes.


La transition route-chemin est brutale. Un chemin de 4x4 trace tout droit, et les ornières ne laissent que peu de place au choix de la trajectoire. Puis l’herbe me chatouille les mollets pendant que les pierres essaient de me chatouiller les dents. Mais je souris, parce que là, au milieu de nulle part, la trace est belle, fluide, presque dansante.


Un troupeau de chevaux arrive en face, au galop sur le seul chemin étroit. Instant de réflexion rapide : moi sur mon vélo, eux en formation cavalerie lourde. Pas le temps de négocier, je me décale dans les fougères, version « s’il n’y a pas de chemin, il y en aura un ». Ils passent, majestueux et curieux de croiser un truc bizarre dans les fougères. Moi, j’ai perdu un peu de dignité, mais gardé toutes mes côtes. On appelle ça un bon compromis.
Le chemin reprend, toujours plus haut. Les crêtes m’offrent une vue à couper le souffle. Littéralement, parce que mon cardio n’a pas changé de zone, toujours dans le rouge. Le fil est là, sous mes roues, comme une ligne de vie qui m’emmène au sommet. Mais au sommet, justement, mes jambes ne répondent plus. Elles ne pédalent que dans les descentes, et encore, par politesse. Chaque montée devient une négociation, chaque relance une déclaration d’amour au braquet le plus facile.


Les derniers kilomètres sont un enchaînement de paysages sublimes et de pensées obscures : “Pourquoi je fais ça ?”, “Est-ce qu’on peut faire du stop à VTT ?”, “Si je m’allonge là, est-ce qu’on me retrouve ?”, « J’avais annoncé 2h30 de balade, ça fait 3h de lutte… ». Heureusement, le bitume réapparaît comme un vieil ami. Je descends sans toucher aux freins, le sourire aussi large que les crampes sont longues.


Le bilan ? Une sortie magnifique, au-delà de mes prévisions (et de mes limites), une trace superbe et ce fil invisible qui m’a guidé du début à la fin. Le genre de sortie qui t’épuise, te ravit, et te donne envie d’y retourner (en électrique ?) ou dès que tu peux à nouveau monter les escaliers sans grimacer.


dimanche 11 mai 2025

Retour de manivelle : envie de rouler différemment

Depuis quelque temps, je rame moins. L'âge sans doute. Mais je continue à bouger, au moins pour la forme. Après avoir acheté un VTTAE il y a presque deux ans, je roule de plus en plus. Et c'est un sport qui me plaît de plus en plus ! Un savant mélange de technique, d'endurance et de mécanique. C'est tout ce que j'aime : je bricole, je bouge, je rêve de balades, j'explore les cartes... Bref, que des petites choses qui me font vibrer.

Depuis peu, un VTT semi-rigide a rejoint mon garage. Un super vélo bien roulant, parfait pour des sorties Gravel/VTT, et très utile pour les entraînements. Mais aujourd'hui, un retour de bâton se profile. Et de nouvelles réflexions naissent. VTT musculaire pour remplacer le VTTAE ? Vélo de route ou gravel pour remplacer le semi-rigide ? Garder le VTTAE pour les randos en montagne et les sorties fun entre copains ? Tant de questions, et voici pourquoi.

Tout a commencé il y a deux ans et demi avec l'achat d'un vélo de route que j'ai gravelisé. De belles sorties, certes, mais sur les chemins, je finissais souvent plié : le dos en compote, la nuque en vrac, et les montées me mettaient dans le rouge. Une fois, j'ai même terminé allongé sur le bas-côté d'une montée, le monde qui tourne autour de moi. Un petit avertissement du corps. J'ai écouté, j'ai revendu le vélo, et six mois plus tard, j'ai basculé vers un VTTAE. Un super vélo, fun, efficace. Mais pas de vélo pour les balades en famille... Alors bricolage d'un vieux endurigide pour combler le manque.

L'été dernier, je remets la main sur un vélo de route d'occasion. Je roule un peu, mais sans grande motivation. Pas de jambes. Il repart un mois plus tard, avec un petit bénéfice au passage. Pas une mauvaise affaire, finalement. Par contre, côté VTTAE, l'été est bien rempli : 30, 40, 50 km... mais toujours cette gestion de batterie. Fun, oui. Mais parfois, la socquette lourde, je sors "avec plus de moteur". En octobre, un joli semi-rigide carbone rejoint le garage. L'idée : de belles balades entre gravel et VTT, et un vélo pratique aussi pour les sorties en famille.

Depuis, les sorties s'allongent. Et quand je ne suis pas dehors, je suis sur le home trainer. Le GPS commence à me tutoyer. Mes jambes, elles, reviennent. Et l'envie naît : rouler plus loin, plus longtemps, plus librement. Sans batterie. Sans moteur. Juste moi, la route, et quelques bons podcasts dans les oreilles. Un peu comme si je pédale dans mes pensées.

Mon VTTAE, ce fidèle compagnon de montées impossibles, commence un peu à prendre la poussière. Il me regarde du fond du garage, avec cet air triste de chien oublié. Il roule encore, bien sûr. C'est une belle machine, surtout pour les sorties techniques ou les jours où les mollets sont en grève. Mais l'envie, elle, a changé. Et entre nous, j'ai un peu honte de le brancher pendant que moi je débranche.

Et puis il y a cette petite phrase, qui revient dans les médias : "Les VAE sont des mobylettes déguisées." Certes, on n'en est pas encore à coller une vignette Crit'Air sur le cadre, mais ça fait réfléchir. Assurance, restrictions, interdictions sur certains chemins... Va-t-on perdre cette liberté ? Est-ce qu'à force de moteur, je m'éloigne de ce que j'aimais tant : grimper à la force des mollets, me dépasser, et rentrer avec la meilleure excuse du monde pour une part de gâteau ? (ou deux, on ne juge pas).

C'est là qu'une idée germe. Une lubie ? Peut-être. Un projet ? Sûrement.

Mon semi-rigide musculaire fait bien le job. Mais sur route, il rame. Il rame et c'est pagaie. Pas assez rapide pour les longues distances, pas assez confortable pour les sentiers montagneux. Et si je le troquais contre un gravel ? Un vélo léger, polyvalent, capable d'avaler le bitume comme les chemins, sacoche dans le cadre, sourire aux lèvres et fessier encore en état au km 80.

Le VTTAE, lui, pourrait être remplacé par un tout-suspendu musculaire. Plus léger, plus joueur, plus proche du pilotage instinctif. Un vrai retour aux sources, où chaque descente se mérite et chaque montée se savoure. Fini les montées en mode remontées-mécaniques, place aux cuisses qui sifflent et au cardio qui chante.

Je rêve peut-être de l'impossible : le vélo unique. Mais à défaut, deux qui se complètent : un gravel pour les longues boucles, les aventures, les Pyrénées au bout de la route. Et un tout-suspendu pour le fun brut, la forêt, les cailloux. Bref, un duo qui roule.

Je ne sais pas encore si je vais franchir le pas. Mais l'envie est là. L'appel du bitume, du sentier, des 100 km. L'idée d'un aller-retour jusqu'au pied des montagnes, à la force des jambes. Avec un bidon, un sandwich, et un rêve un peu déraillé.

Alors à ceux qui disent que les VTTAE sont des mobylettes : je ne suis pas d'accord. Mais merci. Parce que vous m'avez donné envie de rouler plus loin. Sans watts. Juste avec du souffle, des jambes... et un bon vieux braquet. Et croyez-moi, ça, c'est pas du pipeau : c'est du pignon.

Et pour vous quel est le bon choix ? Le meilleur vélo ? VTT, gravel, route, VTTAE ou même Gravel électrique ? En attendant moi je laisse passer la pluie et je vais rouler !

samedi 9 novembre 2024

Fixi quand je t'envie...

Après avoir passé plus de temps à remonter cette cassette qu’à rouler… il fallait prendre des mesures drastiques : retour aux bases avec un pignon fixe ! Fini le casse-tête du remontage, et pour le nettoyage, c’est imbattable ! Un seul pignon, une seule solution : l’avenir est dans la simplicité. Par contre, mes mollets, eux, vont-ils me le pardonner ! Alors, team cassette ou team pignon fixe ?

samedi 26 octobre 2024

Disque voilé, j'ai la solution !

Le disque voilé qui me jouait la petite musique agaçante… il a trouvé son maître ! Avec la finesse d’un horloger (qui me caractérise), on passe à l’attaque : cale en bois pour protéger, pied à coulisse pour l’alignement… et un bon coup de poignet ! Voyons si la machine à convaincre fonctionne. On croise les doigts pour que la prochaine sortie soit enfin silencieuse !

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