Depuis quelque temps, je rame moins. L'âge sans doute. Mais je continue à bouger, au moins pour la forme. Après avoir acheté un VTTAE il y a presque deux ans, je roule de plus en plus. Et c'est un sport qui me plaît de plus en plus ! Un savant mélange de technique, d'endurance et de mécanique. C'est tout ce que j'aime : je bricole, je bouge, je rêve de balades, j'explore les cartes... Bref, que des petites choses qui me font vibrer.
Depuis peu, un VTT semi-rigide a rejoint mon garage. Un super vélo bien roulant, parfait pour des sorties Gravel/VTT, et très utile pour les entraînements. Mais aujourd'hui, un retour de bâton se profile. Et de nouvelles réflexions naissent. VTT musculaire pour remplacer le VTTAE ? Vélo de route ou gravel pour remplacer le semi-rigide ? Garder le VTTAE pour les randos en montagne et les sorties fun entre copains ? Tant de questions, et voici pourquoi.
Tout a commencé il y a deux ans et demi avec l'achat d'un vélo de route que j'ai gravelisé. De belles sorties, certes, mais sur les chemins, je finissais souvent plié : le dos en compote, la nuque en vrac, et les montées me mettaient dans le rouge. Une fois, j'ai même terminé allongé sur le bas-côté d'une montée, le monde qui tourne autour de moi. Un petit avertissement du corps. J'ai écouté, j'ai revendu le vélo, et six mois plus tard, j'ai basculé vers un VTTAE. Un super vélo, fun, efficace. Mais pas de vélo pour les balades en famille... Alors bricolage d'un vieux endurigide pour combler le manque.
L'été dernier, je remets la main sur un vélo de route d'occasion. Je roule un peu, mais sans grande motivation. Pas de jambes. Il repart un mois plus tard, avec un petit bénéfice au passage. Pas une mauvaise affaire, finalement. Par contre, côté VTTAE, l'été est bien rempli : 30, 40, 50 km... mais toujours cette gestion de batterie. Fun, oui. Mais parfois, la socquette lourde, je sors "avec plus de moteur". En octobre, un joli semi-rigide carbone rejoint le garage. L'idée : de belles balades entre gravel et VTT, et un vélo pratique aussi pour les sorties en famille.
Depuis, les sorties s'allongent. Et quand je ne suis pas dehors, je suis sur le home trainer. Le GPS commence à me tutoyer. Mes jambes, elles, reviennent. Et l'envie naît : rouler plus loin, plus longtemps, plus librement. Sans batterie. Sans moteur. Juste moi, la route, et quelques bons podcasts dans les oreilles. Un peu comme si je pédale dans mes pensées.
Et puis il y a cette petite phrase, qui revient dans les médias : "Les VAE sont des mobylettes déguisées." Certes, on n'en est pas encore à coller une vignette Crit'Air sur le cadre, mais ça fait réfléchir. Assurance, restrictions, interdictions sur certains chemins... Va-t-on perdre cette liberté ? Est-ce qu'à force de moteur, je m'éloigne de ce que j'aimais tant : grimper à la force des mollets, me dépasser, et rentrer avec la meilleure excuse du monde pour une part de gâteau ? (ou deux, on ne juge pas).
C'est là qu'une idée germe. Une lubie ? Peut-être. Un projet ? Sûrement.
Mon semi-rigide musculaire fait bien le job. Mais sur route, il rame. Il rame et c'est pagaie. Pas assez rapide pour les longues distances, pas assez confortable pour les sentiers montagneux. Et si je le troquais contre un gravel ? Un vélo léger, polyvalent, capable d'avaler le bitume comme les chemins, sacoche dans le cadre, sourire aux lèvres et fessier encore en état au km 80.
Le VTTAE, lui, pourrait être remplacé par un tout-suspendu musculaire. Plus léger, plus joueur, plus proche du pilotage instinctif. Un vrai retour aux sources, où chaque descente se mérite et chaque montée se savoure. Fini les montées en mode remontées-mécaniques, place aux cuisses qui sifflent et au cardio qui chante.
Je rêve peut-être de l'impossible : le vélo unique. Mais à défaut, deux qui se complètent : un gravel pour les longues boucles, les aventures, les Pyrénées au bout de la route. Et un tout-suspendu pour le fun brut, la forêt, les cailloux. Bref, un duo qui roule.
Je ne sais pas encore si je vais franchir le pas. Mais l'envie est là. L'appel du bitume, du sentier, des 100 km. L'idée d'un aller-retour jusqu'au pied des montagnes, à la force des jambes. Avec un bidon, un sandwich, et un rêve un peu déraillé.
Alors à ceux qui disent que les VTTAE sont des mobylettes : je ne suis pas d'accord. Mais merci. Parce que vous m'avez donné envie de rouler plus loin. Sans watts. Juste avec du souffle, des jambes... et un bon vieux braquet. Et croyez-moi, ça, c'est pas du pipeau : c'est du pignon.
Et pour vous quel est le bon choix ? Le meilleur vélo ? VTT, gravel, route, VTTAE ou même Gravel électrique ? En attendant moi je laisse passer la pluie et je vais rouler !