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La découverte d'une rivière

La découverte d'une rivière est une pratique du kayak particulièrement excitante!

C'est là qu'on flirte le plus avec l'aventure. A tel point qu'il m'est déjà arrivé d'envisager de bruler tout mes topos-guides pour que chaque nouvelle rivière soit abordée comme une « première » !

  • Admirer le paysage


Dans ces cas là, déjà bien avant l'embarquement l'esprit est en éveil à la recherche de tout les indices permettant de se donner une idée du caractère de la section envisagée. Un rapide tour d'horizon donne déjà une image de la vallée qu'il est intéressant d'analyser. En général la largeur de la rivière est proportionnel à celle de la vallée. On y verra aussi les vallées secondaires, synonymes d'affluents qui peuvent ajouter du volume d'eau par rapport à ce qu'il y a à l'embarquement. L'idéal serait, bien sur, d'avoir une carte de randonnée. Les courbes de niveaux nous y indiquent les parties engorgées et la pente de la rivière. On y trouvera aussi l'altitude de la source, ce qui permet de se faire une idée du type d'alimentation. Si l'on compte sur la fonte ( neige ou glace ), il faudra alors prendre aussi en compte l'orientation de la vallée. Une rivière qui coule vers le nord sera en eau bien plus tard dans la saison que sa voisine qui coule vers le sud. Retenez aussi les chemins de randonnées et les passerelles qui pourront servir d'échappatoire en cas de problèmes.

  • L'importance de la navette


Lorsque vous déposez un véhicule à l'arrivée, n'oubliez pas de repérer le débarquement, ce serait trop bête de passez devant sans le voir ! Profitez-en pour estimer le débit d'eau pour vérifier qu'il n'y a pas d'ouvrage hydro-électrique qui détourne ou qui restitue de l'eau. Sur la route, notez le compteur kilométrique pour connaître la distance à parcourir et observez la pente de la route souvent équivalente à celle de la rivière. La navette se fait toujours la radio allumée soit avec de la musique pour se donner de l'entrain, soit avec un bulletin météo, histoire d'éviter de se jeter dans une gorge étroite alors qu'il y a un risque d'orage. Un dernier point à surveiller avant d'embarquer : le niveau d'eau. C'est toujours délicat de savoir s'il est bon lorsque l'on n'a aucun repères. De manière générale pour une première descente il vaut mieux ne pas avoir trop d'eau. On s'abstiendra donc si les les pieds des arbres trempent dans l'eau ou si l'eau est brune et chargée en limon. Il faut savoir aussi que les parties engorgées on toujours besoin de moins d'eau qu'une section en lit ouvert. Tout ces paramètres ne laissent en aucun cas présager de la qualité de navigation mais nous tiennent informés des risques de complications. Plus la section de rivière envisagée est raide, engorgée et longue plus elle risque d'être problématique, voire impossible. A l'opposé, si c'est tout plat, au bord de la route et que vous voyez le débarquement depuis le pont de départ, il y a peu de chances d'avoir de mauvaises surprises ;-)

Photos : Hugo SANDRIN; Texte : Laurent GUYOT

www.waterand.info

Merci à eux.

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