Le withewater circus est venu, il y a peu, mettre fin à la dernière étape du Sup River Tour, la coupe de “France” de stand up paddle en eaux-vives. Retour sur cette étape qui restera très certainement dans les mémoires…
Vendredi : une montée en pression
A peine les cours finis que je charge le matériel pour le week-end : planches, pompes, pagaie, combi étanche (c’est plus confortable), gilet (ca peut toujours servir), chaussures (des fois qu’il faille courir après la planche)... Tout est chargé, petit repas et direction Pau. Le but de l’après-midi, dompter le bassin, ou plus simplement prendre ses marques pour pouvoir performer le lendemain. Une fois sur place, les slalomeurs sont sur l’eau, le village se monte, ca va être une super compétition. Le soleil est là et nous chauffe bien, l’eau est vive, quoi demander de plus ?
Je profite de ce temps pour regarder le bassin, et trouver les passes ou plutôt trouver les pièges à éviter. Le début est simple et donne de la marge, premier virage, on serre, deuxième, on serre aussi, puis la pente augmente. Les passes sont plus serrées et on a moins droit à l’approximation. Deux seuils et 3 rouleaux plus loin, c’est la passerelle annonçant la dernière ligne droite. Une ligne droite oui, mais la succession de seuils et rouleaux nous oblige à jouer les équilibristes. Les passes sont encore plus serrées, et la moindre erreur est payée en liquide…
Les slalomeurs quittant le bassin, c’est à nous. En tenu, on monte sur l’eau. L'appréhension est palpable sur tous, mais on s’y lance. Comme prévu au début, les passes sont larges et me voilà déjà à côté de mes pompes. Premier arrêt sur un épi, je repars et me voilà encore dans l’eau. Je m'arrête avant la dernière ligne droite afin de repartir du bon pied. La suite se passe bien, le premier seuil se passe super bien, mais après, c’est encore très humide… Toute la fin du bassin se fera à la nage, pagaie dans une main et parfois la planche dans l’autre. Une fois en bas, on retrouve les copains et on est d’accord, c’est chaud ! Étant plus habitués à faire du sup que de la natation, nous sommes déjà entamés physiquement. Le tapis roulant nous permet de récupérer, mais on est reparti. Le début passe bien, le milieu ce n'est pas ca et sur la fin une autre option est choisie… Le bilan n’est guère mieux, mais on enchaîne. Troisième passage, je suis morts, les erreurs sont de plus en plus grosses et les passes ne s'affinent pas. Petite réflexion sur certains passages, et vexé de ne pas rester sur la planche, je repars pour un tour, qui ne sera pas mieux.
Bilan de l'après-midi : humide et sportif. Les bras tirent, le cardio est encore haut, et les cheveux comme le reste mouillés… Il faudra faire mieux demain !
Samedi : le jour J comme “Je ferai ce que je peux !”
Départ tôt de la maison. Une fois sur place, je retrouve les derniers copains arrivés dans la nuit ou avec le levé du jour. On est tous d’accord pour dire que cette finale sera une belle épreuve. On gonfle, on se change et nous voilà sur l’eau pour essayer de faire mieux que la veille.
Premier passage et je ne fais pas mieux que la veille. Après quelques bains, je commence à savoir ou tomber pour ne pas prendre trop cher. Mais rien de bien glorieux. Il y a un passage que je n’ai jamais réussi sur toutes mes tentatives. Il faudra l’esquiver ou trouvé une option plus sure pour la course.
Il faut laisser la place aux kayakistes qui débutent leur compétition de kayak freestyle. Les nouveaux capteurs ESA sont en action afin de pouvoir aider les juges. C’est une grande première. Les qualifications terminées, il est temps de se restaurer. Le sandwich-frites a à peine une heure de la course, c’est le top !
Un briefing et c’est déjà le moment de lancer le sprint. Le parcours tracé comporte 2 stops, dont un dans la partie que je ne maîtrise absolument pas. Ca va être hard. Nico ouvre, et c’est déjà mon tour. Je nage juste avant la première bouée, puis juste après… Et pour finir, je nage dans les seuils de la fin. Bref, il faut des palmes pour la deuxième manche ca me sera presque plus utile que le reste… Deuxième manche, c’est un poil moins pire… Mais c’est pas encore ca. On verra ce que ca donne en boarder-cross. Seul sur le bassin je n’y arrive pas, alors imaginez à 4 !
Petite récupération et on monte sur l’eau par poules de 4. Seuls, les 2 premiers passeront. J’ai un peu de chance, je suis dans une poule de 3, et j’arrive à me classer 2eme. Deuxième tour, la ca se gâte… Je pars dernier, et gagne rapidement une place. Mais à la deuxième bouée, je fais une grosse erreur qui me sort de la ligne. Je réussis a pousser la planche dans le bon contre courant mais je continue à la nage sur le seuil d’après. Je remonte chercher ma planche à pied, mais je me refais doubler. L’erreur coûte cher, mais c’est le jeu.
Un bilan correct.
Au final je termine 6e au sprint et 6e au boarder-cross soit 5eme au classement overall. Cela me classe logiquement 5e du Sup River Tour. Une place qui me convient lorsque l’on voit le niveau qui monte, et que dire de ma régularité ?
On repart à l’entraînement et surtout développer le nouveau matériel pour l’année prochaine. Une nouvelle saison, qui verra la sortie de mes planches et j'espère de mon leash ! Donc on reste connecté, et on regarde du côté de Redwoodpaddle pour les nouveautés.
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