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Mon Coach Virtuel : De l'IA à l'Aïe ! (Comment bien se faire gronder)

Dans mon dernier article, je vous expliquais que j'avais décidé de m'adjoindre les services d'un coach personnel. Mon objectif est simple : structurer mes sorties pour progresser plus rapidement.

Jusque-là, avouons-le, j'étais en mode freestyle intégral. Une envie de rouler ? J'y allais. Je me fixais bien de petits objectifs en me lançant des défis : « Demain, objectif Soyarce ! », « Allez, 50 km… ». Mais mon côté tête de mule revient vite au galop. Et lorsque je regarde Strava, ça me pousse inexorablement du Côté Obscur de la Sortie.




J'ai trop souvent cette petite voix qui me dit : « À fond ! Si ça ne fait pas mal, c'est que ça ne travaille pas... »

Spoiler : ce genre de réflexion n'est pas des plus utiles pour une progression saine et optimale. Comme je roule trois fois par semaine en moyenne, et que ma marge de progression est... (disons-le) énorme, j'ai pensé qu'une bonne organisation pouvait m'apporter pas mal de watts.


L'IA : L'Intelligence Artificielle au service de... l'Aïe !



J'ai donc commencé à penser IA. Oui, j'en parle beaucoup dans mes cours, et c'est le phénomène du moment. Certes, ces outils sont des gloutons d'énergie pour souvent fournir des informations simples et faciles à trouver, mais laissons ce débat de côté pour nous concentrer sur les avantages. Un coach disponible en permanence, rien que pour moi, qui pourrait s'adapter à toutes mes envies et besoins... Sur le papier, ça fait rêver. Mais en réalité ? En réalité, j'ai commencé par ChatGPT. Ah, lui ! C'est le plus grand fan de mes bêtises ! Pour se faire valoriser et flatter son ego, c'est super. Il propose des séances structurées, de bons conseils, mais ses retours sont souvent... beaucoup trop enthousiastes. C'est le coach "pom-pom girl". Un exemple criant (dont je vous ai déjà parlé) : j'avais une sortie prévue pour travailler l'endurance. Le plan était simple : 2h en Z2 avec quelques pointes en Z3. Je suis parti et... j'ai roulé comme un sourd, récupérant à peine sur les quelques hectomètres de plat. Résultat : 2 heures en Z4-Z5. La réponse du coach ? Il m'a félicité pour cet « effort remarquable ».

Sauf que ce n'était absolument pas mon but, et encore moins bon pour moi.


Gemini : le shérif du Z2



Je me suis donc orienté vers Gemini. Et lui... il m'a grondé ! Il m'a expliqué que ma sortie avait certes été "bénéfique" (merci), mais qu'elle était à l'opposé total de mon objectif. Il m'a prévenu que le plan allait être totalement revu et qu'il avait besoin d'autres données (celles de ma montre, ma petite boîte noire) pour voir comment mon corps allait "encaisser" cette sortie. En attendant : Repos obligatoire. Lorsque je lui ai envoyé les données d'une autre sortie "tranquille" avec ma fille (4 km de plat sans forcer), il m'a encore repris. Sa sentence ? « Repos COMPLET ! » Je préfère nettement cette approche, mais il a fallu lui demander de me cadrer. Et on arrive donc au point important : comment configurer ce coach virtuel pour qu'il ne soit pas juste un ventilateur à compliments ?


Pour ne pas dérailler : les bons réglages 



Pour que votre coach IA ne vous envoie pas dans le mur (ou dans le rouge), les paramètres clés sont :

  • Objectifs : Soyez clairs et mesurables (et réalistes !).
  • Point de départ : Donnez-lui vos stats (FTP, Poids, FC max...). C'est la dure vérité des chiffres.
  • Disponibilités : Combien de séances par semaine ? Combien de temps par séance ?
  • Profil : Âge, expérience, et votre discipline (VTT, route, gravel...).
  • Matériel : Quels capteurs avez-vous ? Roulez-vous en intérieur (home trainer) ou extérieur ?

Une fois votre IA configurée, il faut la nourrir. Donnez-lui des infos après chaque sortie : bilan ressenti, données de la montre, suivi de santé, hydratation... Pour faire simple, je fais des captures d'écran de mon compte Garmin et il digère tout ! Pour l'instant, ses conseils me semblent bons. Je n'ai pas décelé de grosses erreurs à ce jour. Bien sûr, cela ne remplacera pas (encore) un véritable coach humain. Par contre, c'est un super premier pas pour se structurer.

On verra à l'usage si les progrès – et les watts – sont au rendez-vous !

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